Gilles Cabirol

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Je l’ai rencontré il y a quelques années, un photographe passionné, qui disait de lui-même être amateur. Mais avec quelle précision et savoir faire qu’il photographiait! Jamais il n’était content, il passait des heures a trouver la photo parfaite. Il aimait les ambiances d’hiver. L’été, la lumière est trop crue, qu’il disait. Souvent il m’appelait un matin d’hiver, quand le soleil avait du mal à percer le brouillard. Tu es où? qu’il me demandait. Il connaissait bien la Double et ses recoins, et des fois je voyais arriver sa voiture jaune à la recherche du sujet parfait. On a passé beaucoup de temps ensemble avec le troupeau. La Ferme du Parcot a exposé ses œuvres. Il était animé de cet amour pour la Double, il en était originaire. Gilles est mort l’hiver dernier. Il laisse derrière lui Viviane, sa femme, triste. C’est elle qui m’a prévenu, je l’ai croisé plus tard. Il lui reste une multitude de photos, Peut-être aura-t-elle la force un jour de faire une rétrospective. Gilles m’a souvent offert ses œuvres, j’ai aussi des agrandissements, ou monté sur toile. Je suis heureuse de l’avoir connu.