Tout y était: le beau temps, de l’herbe pour les brebis, un bon repas, beaucoup de monde intéressé et intéressant…….
Nous avons fait des démonstrations de tonte au Parcot. C’est un endroit sans prétention. Il y a un une bonne équipe de bénévoles, qui se connait très bien, et des manifestations en tout genre tout au long de l’année organisée par MAUD.
C’est une ancienne ferme, et lors des journées patrimoine, il y avait des visites guidés pour admirer les anciennes bâtisses et essayer de comprendre comment vivaient les paysans autrefois. Des vieux métiers étaient présentés,
Avec les fileuses et tisserandes nous avons essayé de faire le lien entre l’élevage, la tonte et la transformation de la laine. La laine n’est qu’un sous produit dans un élevage de brebis, elle paye à peine la tonte. C’est dommage et il serait temps de changer ça. Nous avons bien discuté ensemble et cet hiver nous allons nous réunir pour essayer de produire quelque chose ensemble. Nous aurons besoin de clients pour acheter une production éventuelle.
Le plus souvent les gens ont été étonné de nous voir tondre les brebis à l’automne. J’ai dû expliquer encore et encore l’importance de cette tonte pour un troupeau plein air intégral, que la brebis passe l’hiver avec peu de laine sur le dos, juste de quoi la tenir chaud, et comme c’est capital pour elle de pouvoir sécher vite avec le peu de soleil hivernal.
On a enfin pu voir les œuvres de Gilles Cabirol. Depuis le mois de mars il m’accompagnait avec le troupeau et patiemment il attendait le bon moment pour faire une photo. J’étais impatiente, car j’étais sûre que ça allait faire quelque chose de beau. Nous n’avons pas été déçus. Il a su rendre l’ambiance de ce troupeau dans la Double, je suis honorée et étonnée que nous avons pu contribuer à tant de beauté. Il a fait un texte d’introduction qui m’a beaucoup ému et que je veux partager ici:
« J’ai rencontré Thérèse et son troupeau de brebis au Petit Château, près d’Echourgnac.
C’était en mars dernier, j’ai tout de suite su qu’elle faisait du bon et beau travail.
Curieux et admiratif, j’ai partagé plusieurs moments de son itinérance printanière dans la Double. J’ai ainsi pu réaliser une série de prises de vues, en noir et blanc, en argentique.
Pour saluer son projet original, courageux et utile, sont enthousiasme et sa bonne humeur, je vous propose de découvrir une trentaine de tirages sur papier baryté.
En toute modestie »
Gilles Cabirol
Gilles Cabirol a enterré sa mère samedi. Il n’était donc pas tellement de la fête dimanche. J’ai une pensé pour cette dame que je n’ai pas connu, son enfant est quelqu’un de sensible, bon et humble. Il est devenu un artiste et c’est peut être grâce à elle.