Transhumance de la Forêt

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Cette année nous avons imaginé une transhumance sur plusieurs semaines reliant des événements dans et autour du massif de la Double. L’organisateur est l’association « Pastoralisme en Double » qu a pour vocation de promouvoir toute activité autour du pastoralisme.

Nous subissons canicule sur canicule et la forêt brule. Rappelons nous l’importance de ce poumon vert, qui nous prodigue fraîcheur et ombre, qui nous protège des excès climatiques.

La transhumance s’inscrit dans cette réflexion. Elle se veut lien entre nature et humains, et elle veut faire découvrir nos beaux paysages lors des différents ballades où nous invitons les gens de nous suivre.

Le pastoralisme est sans doute la forme la plus ancienne de l’élevage. Ce lien fort entre humain et animal, tous deux vivants au même rythme des jours et des saisons, remonte à la nuit des temps.

C’est une des multiples nouvelles formes d’agriculture. Un troupeau qui est nourri uniquement avec ce que la nature offre, sans interventions mécaniques, trouve facilement sa place dans nos campagnes. L’enjeu est simple, des clôtures mobiles, des chiens, et une population locale favorable à un troupeau itinérant. Et cela donne une empreinte carbone très faible

Grâce à leur mobilité, les brebis peuvent se nourrir dans les coins délaissés, elles trouvent leur bonheur aussi bien dans les friches et sous-bois que dans les prairies fauchées par un agriculteur. Elles peuvent se balader le long d’un chemin ou d’un cours d’eau tout en se nourrissant, et leur passage est favorable à la diversification de la flore. Des plantes délicates, ayant besoin de lumière au sol pour pouvoir pousser, retrouvent ainsi leur place dans l’écosystème. Insectes et oiseaux profitent aussi du passage d’un troupeau.

Dans nos campagnes souvent reculées et un peu délaissées, un troupeau de brebis contribue au lien social entre les gens et les hameaux. Les prairies vidées de leur bétail retrouvent une vie et les brebis contribuent à garder le milieu ouvert. 

Le troupeau avance toujours, et en temps de sécheresse, il trouve de l’herbe verte. Les brebis occupent un grand territoire, leur nourriture est donc autant diversifiée, ce qui contribue à la santé des bêtes. Elles aiment marcher, car elles savent que devant elles se trouvent les pâturages nouveaux, avec de l’herbe fraîche et propre.

Notre transhumance a commencé le 15 août au Commis agricole de Montpon. C’est la troisième année consécutive que nous descendons d’abord sur le site de l’hôpital psychiatrique de Vauclaire, pour le plaisir des occupants et puis le lendemain matin, après avoir décorée et en-sonnaillée les brebis, nous nous sommes mises en route pour le Commis en traversant Ménésplet, encadrés par les organisateur de l’événement, qui s’occupaient du trafic et déviaient les voitures.

Nous avons aussi tenu un stand pour exposer la production laine et faire des démonstrations de tonte. La laine est une belle matière pour créer des liens.

Aussi avons nous profité de notre passage à Montpon pour faire pâturer les alentours, à l’arrière des lotissements. De retour à Vauclaire, ou j’ai pu inviter avec plaisir les enfants tristes de voir les brebis repartir, à prochaines dates de rendez-vous.

Au plaisir de marcher avec vous!

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