Quand ça se passe moins bien

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Pour aller à la Devise, nous avons emprunté des sentiers nouveaux.. Nous avons rencontré des gens qui ont invité le troupeau à leur tour, donc le circuit change. Et une fois qu’on est sur une autre commune voilà qu’on peut encore aller là et ailleurs, toujours plus loin.WP_20150806_002[1]

Je demande à un agriculteur le droit de passer sur son pré de fauche pour rallier un pâturage. Bien sûr, qu’il dit! Et laissez les manger ça nettoiera. Génial! Une belle prairie, plein de trèfle et de lotier! Avec ma fille Amarylis on installe un parc la veille, le lendemain de bonne heure on les mets dedans, et fini le travail pour aujourd’hui.

Dans l’après midi un coup de téléphone: Vous êtes bien la bergère? Les brebis sont dans ma parcelle. Moi: Oh mince elles se sont écharpées, j’arrive tout de suite. Elle: Non non, elles sont bien dans leur enclos mais c’est chez moi.

Ok j’arrive. Mais que se passe t’il? En route je retourne le problème dans ma tête, je cherche à comprendre….

Je suis partie tout simplement du principe que je connaissais l’agriculteur qui fauche la parcelle et je me suis trompé. C’est ailleurs que j’ai la permission de passer et de  laisser pâturer mon troupeau. Je vois de loin les agriculteurs et leur mécontentement est palpable jusque dans la voiture qui approche inévitablement la confrontation. J’emmène pas large, c’est tout de ma faute.

Voler de l’herbe ce n’est pas du tout mon style, faire manger des prairies qui pourrait servir à nourrir les vaches des éleveurs de plus en plus clairsemé dans le pays m’ennuie vraiment, d’autant plus que l’herbe qui ne sert à personne ne manque pas. Ok, on discute. Je dissipe les malentendus: non, ce n’est pas un agriculteur ennemi qui leur a joué un tour en me disant de mettre mes brebis chez eux et je suis prête à payer les dégâts. Mais ce ne sont pas des gens méchants, ils comprennent vite qu’ils n’ont pas de mauvaise foi en face, tout ce qu’ils me demandent c’est que je ne prenne pas l’habitude de venir sur leurs prairies. Ça bien sûr que non.  Toujours avec Amarylis nous déménageons dare dare le troupeau.

Je note dans ma tête de passer avec un bout d’agneau chez eux à l’occasion. 

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