Les agneaux au biberon

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Tout les ans à la mise bas il y a des agneaux orphelins. Soit la mère en a eu des jumeaux et peine à nourrir les deux, soit elle a eu une mise bas difficile, et ne veut pas voir ce rejeton qui l’a fait tant souffrir, ou bien elle a « oublié » qu’elle a un enfant, chose qui peut arriver quand on change de pâturage. Dans tout les cas je me retrouve avec un petit agneau juste né, seul et abandonné.

Je n’ai pas de bergerie, je ne peux donc pas installer une pouponnière. WP_20170315_09_38_12_Rich_LI[1]

Mais j’ai des amis, et depuis quelques années déjà, nous avons trouvé un système particulièrement adapté à mon mode d’élevage: mes orphelins partent grandir au milieu des ânes et des poules, ils reçoivent toutes les attentions possibles et imaginables, des biberons, quatre cinq fois par jour, et même la nuit au début, des soins attentionnés pour pas qu’ils se sentent seuls, des promenades, des gratouilles…..et je ne sais pas tout. Le dévouement de mes amis est sans bornes!

Au bout de deux ou trois mois les petits reviennent dans le troupeau pour vivre une vie de mouton. WP_20170315_09_45_32_Rich_LI[1]

Ce matin c’était le grand jour. Zoé, Ariane, Milou et Tina sont revenu. Les petites choses tremblantes et frêles sont devenus de fiers agneaux. Le voyage dans le C15 les a un peu déboussolé, ils protestent.

Le troupeau n’est pas au bord de la route. J’ouvre le coffre, les quatre voient leur « parents » et ils sautent allègrement en terrain inconnu. Gentiment ils sont conduits auprès de leur congénères, et on les emmène pâturer avec leur nouveau troupeau. Ah, l’herbe les déride, et ils mangent avec enthousiasme, mais un peu à l’écart des autres, toujours dans les jambes de Soizic et Jacky, qu’ils considèrent comme leur vrai troupeau.

Les Rousseau n’ont pas que ça à faire, et après un long moment passé dans le pré, c’est l’heure des adieux. Je sais que ces quatre bêtes vont leur manquer, mais ils sont braves, ils savent qu’ils ont une bonne vie dans le troupeau de brebis. Et puis….. L’agnelage n’est pas terminé, va savoir, peut-être que je vais avoir encore besoin de leur gentillesse pour me donner un coup de main pour un sauvetage in extremis. WP_20170315_09_34_35_Rich[1]